Le retour...

Je suis rentrée hier de Bordet et quelle fatigueeeee..... Je n'aurais jamais pu m'imaginer être aussi molle. Mes yeux se ferment tout seuls. Et puis ces foutus drains qui me suivent de partout. Quelle sacrée organisation pour éviter de lever ou mettre sous pression mon bras gauche et éviter de m’emmêler avec les drains. Accepter de l'aide et être patient sont des atouts intéressants dans telle situation. ... pas de chance, ce ne sont pas vraiment mes qualités principales 😉.

Retour en arrière. Dimanche, ma tout chère cousine (et marraine par la même occasion) m'emmène à l'institut afin de m'y faire enregistrer. Comme dans un club de vacances, j'ai l'honneur de faire partie des « privilégiés » en recevant un bracelet autour du poignet. Me voilà prête pour affronter cette « aventure ». Je me sens plutôt sereine, très sereine. Entourée d'une équipe toujours aussi aimable, je prends mes marques dans la chambre et je passe la fin de journée avec ma cousine, je vois l'anesthésiste et j'ai une immense joie de découvrir mon premier repas 4*. Enfin, je suis un peu sarcastique...alors être patiente de cancer n'est pas spécialement un choix, alors de la motivation et de l'énergie positive il en faut...et je peux vous dire que ces repas de « luxe » n'aident à aucun moment pour reprendre le poil de la bête. Alors 1° conseil très important: emporter du chocolat 😁 (ou une friandise que vous appréciez particulièrement).

Je me sens toujours aussi sereine le matin du jour-j. Pas de stress particulier. Je refuse le calmant proposé...pourquoi faire, vous allez quand-même m'endormir.

Une certaine petite « adrénaline » augmente, quand l'infirmier m'emmène, me transfert sur un brancard et m'envoie dans la salle d'opération. Là, mes chers lecteurs, je me suis sentie durant une fraction de seconde dans un film polar à observer les néons défiler au-dessus de ma tête et en découvrant les gros spots et les outils dans la salle d'op...par pour longtemps....dernière heure observée : 9h03....me voilà, partie dans les bras de Morphée jusqu’environ 14h. ...5h de ma vie que j'ai laissées entre les mains de la chirurgienne, plasticienne, assistantes et infirmières. Complètement hallucinant....je suis partie dans un autre monde, pas de souvenirs, ni de rêves.

Voilà, un réveil avec un tout nouveau joli sein. Euhhh, bof...en tous les cas le réveil me semblait tout à fait OK avec de bonnes sensations. L'effet de l'anesthésie me freine encore à me réveiller durant le reste de la journée... contrairement à la nuit qui m'a bien fait réaliser que je n'étais à Bordet pour rien. « On vient prendre vos paramètres, madame »...à 23h (et qu'on allume la grande lumière), à 5h30,....m*** , je veux dormir (oui, 5h d'anesthésie n'étaient pas suffisant 😉). De plus, le boîtier lié à mon pansement Pico m'a éveillé toute la nuit. Une petite erreur, pas bien grave (en tous les cas je vie encore), qui a été rectifié le lendemain...Tellement fatiguée, on me refile du Tradonal. Pour ceux et celles qui ne connaissent pas, un médicament comparable à du paracétamol...juste un « peu beaucoup » plus fort. Autant dire qu'à partir de ce moment-là, j'ai dormi...quasi toute la journée, par à coup, car, comme vous le savez, à l'hôpital, on n'est jamais dérangé...du tout : entre la prise des paramètres, la visite de la chirurgienne, des assistantes, le kiné, les repas (ah oui, le repas à 17h !),...il ne reste plus que quelques moments pour des micro-siestes.

Vaseuse toute la journée, une petite visite (hors corps médical) le soir. Quel bonheur ! En plus des tonnes de messages reçus durant tout mon séjour. Je ne vous remercierai jamais assez. Tellement important dans ces moment-là.

Merci « Think-Pink » pour la jolie boite, avec des petites attentions (comme du vernis à ongles pour ne pas s'oublier) et une « bible » sur le cancer.

Dernier jour, je me sens complètement à la ramasse, suite à la prise du Tradonal. Ma chère cousine (❤) vient me rechercher. On nous a éjecté de la chambre, car un autre patient attendait déjà son « tour ».

2° conseil (dans le cadre d'un cancer du sein) : prévoyez un soutien-gorge adapté. Bien plus confortable pour un retour à domicile. Évitez de prendre exemple sur moi en me rendant urgemment chez un bandagiste, après 3 jours à Bordet.

Je pense vous écrire prochainement un article sur quelques conseils à suivre, sans pour autant vous dire que je possède la vérité vrai, mais surtout, par expérience 😉.

Entre-temps, je dois « encore » attendre....pour connaître la suite des soins et l'analyse des ganglions. J'en serai plus la semaine prochaine.