Je continuerai à croire....
Dernier
examen, la biopsie, encore l'impression d'être charcuté. L'examen en soi ne
dure que quelques minutes. L'examen est précédé par une échographie et pour
mieux lire les écrans (par la spécialiste. Perso, on ne m'explique pas grand chose) la pièce est sombre. Une fois de plus, je me demande ce que je fais là. J'ai droit à 2 piqûres : 1 douloureuse
sans anesthésie, l'autre pas douloureuse car sous anesthésie. Par contre, à
trois reprises j'entends un claquement pas très chaleureux. Un bruit comme une agrafeuse.
Heureusement, je quitte les lieux très rapidement pour me changer les idées au
boulot. Enfin, changer les idées est un grand mot...un peu vaseuse toute la
journée, des tensions dans le sein et toujours cette impression de planer, de
ne pas savoir quoi, qu'est-ce, pourquoi, ...je suis au boulot physiquement.
Mentalement je suis bien loin. Je comprends un peu mieux pourquoi la
chirurgienne souhaitait me mettre en congé dès le premier rdv. Néanmoins,
je suis contente d'être là, car étant donné que le télétravail est moins de
mise, je revois mes collègues et l'ambiance est au « beau » fixe.
Maintenant que ma batterie d'examens se trouve derrière le dos, me voilà partie pour une attente de 11 jours avant de revoir la chirurgienne. Une torture :
- Pas de projection possible,
- Quels seront les résultats ?
- Pire ou moins pire que ce que j'attends ?
- Quel traitement : un traitement qui me rend malade ? (insupportable rien qu'à l'idée)
- Un traitement plus « doux » ?
- Pauvre corps qui devra subir.
- Serais-je réellement en congé maladie durant 1 an?
- Comment m'organiser dans cette nouvelle réalité ?
- Comment gérer les montagnes
russes des émotions
Cette
attente durera une éternité. La solution: s'occuper 😁😁😁!
En attendant, je puise de l'énergie dans les paroles de l'Abbé Pierre :.
"Je continuerai à croire, même si tout le monde perd espoir
Je continuerai à aimer, même si les autres distillent la haine.
Je continuerai à construire, même si les autres détruisent.
Je continuerai à parler de paix, même au milieu d'une guerre.
Je continuerai à illuminer, même au milieu de l'obscurité.
Je continuerai à semer, même si les autres piétinent la récolte.
Et je continuerai à crier, même si les autres se taisent.
Et je dessinerai des sourires sur des visages en larmes.
Et j'apporterai le soulagement, quand on verra la douleur.
Et j'offrirai des motifs de joie là où il n'y a que tristesse.
J'inviterai à marcher celui qui a décidé de s'arrêter...
Et je tendrai les bras à ceux qui se sentent épuisés."