Il parait que cela s’appelle le deuil…
18 Février 2022, la douche froide de l'annonce du cancer.
20 mois plus tard la page n'est pas encore tournée.
Octobre 2023,
1 an d'hormonothérapie (plus que 7 😉) et première étape de la reconstruction mammaire. La plus grosse étape physique de
la reconstruction. La suite des interventions sera plus « légère ».
Après 3.5 jours d'hôpital, je suis sortie plus que fatiguée et pas très
sereine, avec des maux et des tiraillements un peu partout. A l'hôpital déjà,
je me sentais un peu perdue.
Interventions :
💮 La graisse du grand dorsal a été utilisée pour remplacer la prothèse et donc à ce jour, je n'ai toujours
pas récupéré ma sensibilité de la peau du dos, ni la souplesse de mon bras. Je me rends 2
fois par semaine chez ma kiné. La joie de revoir ma kiné d'il y a un an et de
mettre à jour nos petites histoires 😉.
💮 Lipofilling à partir des deux cuisses et donc tiraillement pendant quelques
jours. À ce jour, juste deux mini-cicatrices.
💮 Par la même occasion, j'ai demandé d'ôter mon port-à-cath et donc également
tiraillement durant quelques jours.
Bref, je suis
sortie de l'opération raide de tous les côtés.
Durant 4-5 semaines, les
déplacements furent réduits et les mouvements pas très fluides.
J'ai quand-même participé à un
atelier d'écriture, une semaine après l'intervention.
Le besoin d'extérioriser par l'écrit était énorme. (cfr. article précédent).
Et c'est là, que tout commence....
Lors de cet
atelier, les émotions de tristesse 🥺 et de colère😠 ont fait leur apparition.
Une vraie apparition. Elles m'ont carrément envahi.
Autant dire que je ne savais plus comment je m'appelais, ni pourquoi ce
débordement soudain.
Étant accompagnée par des personnes fantastiques durant plusieurs semaines,
j'ai pu mettre un mot dessus: le deuil.
Très surprise
par ce mot, j'ai compris que depuis quelques années déjà, j'étais restée dans
mon rôle de « fille/femme/maman forte », « caractère fort », « je fais », «
j'avance », « je ne lâche rien », « je gère »,… Oui, j'ai géré,…à quel prix?
Et puis un
jour,
les larmes coulent,
une première fois,
puis une deuxième fois,
ensuite une troisième fois, ….
Aujourd'hui, le ras de marré s'est calmé.
Ce qui me rendait « dingue », c'est que ces larmes me faisaient même
du bien.🙄
Comme un
nettoyage interieur.
Les larmes coulaient et pourtant je ne me sentais pas
désespérée.
Oui, j'étais fortement en colère.
Oui, j'étais fortement triste.
Contrairement au passé est que cette fois, j'accepte, j'accueille,… j'ai entendu avec attention et intérêt ce que les personnes fantastiques m'ont expliqué par rapport au deuil et j'ai réussi à comprendre le pourquoi.
Je ne vais pas
étaler tout le pourquoi ici.
Par contre,
j'ai bien compris, grâce à une super coach, qu'il était nécessaire d'accepter « enfin » ce qui n'est pas ou plus et ce qui n'a jamais été
et qui ne sera jamais. J'avais sous-estimé et relativisé pas mal d'évènements et actions. Et aussi la maladie.
J'ai bien compris aussi, de ne rien
attendre des personnes et des évènements qui ne changeront pas ou plus. Cependant, j'estimais être dans l'ouverture et dans
l'acceptation de cette différence et je l'étais et je le suis toujours, mais
j'avais encore le souhait (et un rêve caché) de vouloir « changer » un tas de choses et certaines mentalités et de rendre le monde un peu plus de quelque chose, je ne sais pas trop quoi, mais "plus". De ne plus être dans quelconque 'attente'.
Aujourd'hui,
je rêve encore, mais je ne suis plus dans l'obsession de vouloir "refaire" le monde. (néanmoins, il y a des jours avec et des jours sans 😉). Si, je refais toujours le monde, mais à mon niveau et c'est déjà pas mal.🤭
"Est ce qui est" et c'est à tout un chacun de prendre les distances nécessaires et/ou d'enclencher le mode « je ne peux rien faire, mais je peux choisir la manière à laquelle je gère la situation ».
Le passé est le passé. Il sert à se dire « Vis très fort et vis maintenant ».
🌼 À quoi bon, d'avancer dans la vie en vivant plein de tensions.
🌼 À quoi bon, d'avancer dans la vie en se battant constamment.
🌼
À quoi bon, de
vouloir toujours avoir raison. Tout un chacun possède sa vérité. Et d'ailleurs, quelle est la vérité vraie?
🌼
À quoi bon,
d'avoir toujours peur. (il est connu que la plupart des peurs sont irréelles et
créées par l'humain). Alors,
se poser la question : « Quel est le vrai risque ? Qu'est-ce qui est bon pour moi?» dès qu'on prend une
décision pourrait alléger la traversée de la vie.
Ex. ce voyage me coûte un peu cher. Certes, je terminerai la fin du mois à
manger des pâtes. Par contre, je crée des souvenirs et des moments inoubliables
que personne ne pourra me reprendre.
Tu comprends la vision ?
🌼
À quoi bon, de vivre
selon les critères et normes des autres, alors qu'eux ne traversent pas ta vie, ni l'inverse. Et heureusement, il existe des personnes sur la même longueur que toi, avec la même fréquence d'énergie. Et là, c'est génial, car exprimer toutes "les conneries du monde" est possible avec celles-là 😂.
🌼 A quoi bon de vivre dans la critique. La critique en dit plus sur la personne qui critique. (Je ne vous dis pas que cela ne m'arrive plus, eh 😉)
🌼
À quoi bon, de
perdre du temps à s'ennuyer.
En 2024, je
décide de vivre,
de foncer,
d'essayer,
d'y aller et ne rien regretter,
de profiter de chaque bon moment,
de m'entourer de personnes qui veulent aussi surfer sur les vagues de la vie
avec fougue,
je fais ce qui me plait (clin d'œil à mon groupe photo 😂),
Je décide « d'être » et je choisis mon bonheur.
Et toi, là, qui me lis, toi aussi, tu possédes tout en toi pour faire
des choix, tes choix.
Personne n'appartient à personne.
Tout est changement, rien n'est constant.
Quand c'est fluide, top de chez top.
Quand ça coince, il est probable que la trajectoire doit peut-être être changée
ou être adaptée.
Développe ton regard, observe et parle-toi gentiment.
Tu vas me
dire que j'ai déjà écrit sur le sujet.
La différence aujourd'hui : j'ai vraiment intégré le cycle de la vie,
comme le cycle des saisons.
Des périodes up
et des périodes down.
Et c'est tout à fait OK.
Il est impossible de toujours se
sentir « happy » (malgré ce que les réseaux et la société
veulent bien montrer et nous endoctriner).
Quand on a compris cela, on fait en sorte de profiter davantage des moments up et on se dit que les périodes down nous servent à « déblayer »
certaines choses.
Les périodes down nous servent à traverser certaines émotions désagréables.
Avec traverser, je veux dire réellement
les traverser, les ressentir et les
vivre. J'ai compris profondément l'importance de cette traversée.
Il est temps alors de nettoyer toutes ces émotions désagréables afin de faire
de la place pour les émotions agréables des périodes up.
*** Ce n'est pas magique tout ça 🤪***
Soyons hiver,
printemps, été, automne. Soyons toutes les saisons à la fois.
Quelquefois, prenons le temps de nous plonger dans notre saison préféré.
Je vous remets les citations que j'avais ajouté à la création de ce blog et qui sont toujours d'actualité:
"La maladie est un avertissement qui nous est donné pour nous rappeler
à l'essentiel."
Sagesse Tibétaine
"Parfois,
nos vies ont besoin d'être complètement chamboulées, changées et
réorganisées pour nous replacer à l'endroit où nous sommes censés être"
(je cherche encore un peu 😊)
La vie va 🙏
PS : si
vous souhaitez approfondir le sujet ou si vous souhaitez éclaircir une de vos
situations, n'hésitez pas à me contacter. Je peux vous aider à mettre sur
papier, ce qui vous anime ou ce qui vous bloque. Je commence a m'y connaître 😊
📸 Vous voyez dans cet article, un pêle-mêle de mes regards des dernières semaines, postés sur les différents réseaux.