Des maux qui n’en sont peut-être pas…ou si quand-même.
Une 2°chimio, après laquelle je me sens
toujours parfaitement en forme. Je profite de différentes activités,
promenades, je m'ouvre au monde,....
La deuxième semaine (de ma 2°chimio) débute à merveille, pour ensuite continuer
en mineur et reprendre vers la fin....durant 2 jours/2 nuits, je souffre des
courbatures insupportables. A tel point qu'en fin de journée, j'appelle mon
frère en mode « Tous les cris les S.O.S » car je ne sais plus comment
me tenir : assise, couchée, debout, assise, couchée, debout, accroupie,....de
plus j'atteins un cours instant les 38°C et dans ce cas de figure, les urgences
sont la seule option. Et je me dis : « Ça y est, les premiers effets
secondaires un peu plus importants apparaissent. »
Arrivée aux urgences, ma température
a diminué. D'un côté : « Ouf »....par contre : « Donnez-moi
un anti-douleur efficace. Au plus vite, sinon je fais un malheur »...du paracétamol
en intraveineux semble réagir nettement plus rapidement que les comprimés avalés depuis 2 jours.
Au programme aussi : prise de sang.
Après 1h30 d'attente, le verdict tombe : j'ai le Covid. Incroyable, j'en
suis bouche bée....2 années de Covid, 3 vagues, 2 chimios, .... Voilà que je me
choppe le Covid maintenant. « Non mais, allooo quoi » (pour les plus jeunes d'entre nous 😂).
Prise de sang nickel et le médecin de garde me confirme que je pourrai me rendre à
ma prochaine chimio.
Très vite, je suis très soulagée,
car mes maux n'avaient rien à voir avec ma chimio, comme quoi je gère
quand-même fort bien mes traitements....et le Covid aussi, finalement....oui, bon,
à part ces 2 jours/2 nuits. 😉
Après les 2 jours/2 nuits d'enfer, voilà que je me réveille le jeudi sans maux
(par-ci, par-là, encore quelques lancements dans le dos, mais franchement pas
grand-chose). La faim en attrape un
coup, et la fatigue aussi....grosse, grosse fatigue....MAIS, qu'est-ce que je dors
enfin bien, je dors des nuits entières. Depuis l'aventure de la cacahuète, mon
sommeil m'en fait voir de toutes les couleurs et là, quel bonheur de passer une
nuit « normale ».
Je dors tellement profondément, que je fais même 1 cauchemar. Waaaw, ça datait. Qu'en déduire 🤔?
Je dors tellement profondément, que je suis complètement claquée.
....mon horloge biologique doit retrouver son rythme. (mince ma 3°chimio approche et alors je ne dors de nouveau plus pendant 3 jours....et c'est reparti 💪)
Ma grande était également Covidée.
Alors, on s'est fait du cocooning tout le long week-end. On s'est refait les
classiques du cinéma, on s'est enfilé des chips...oui, oui, le médecin l'a
confirmé, on doit manger du sel...et boire beaucoup d'eau.
En conclusion : 2 jours patraques et puis de mieux en mieux....avec un
simple rhume et de la fatigue tout de même. Néanmoins, rien d'insurmontable. S'écouter, s'écouter, s'écouter, ..... "ssssssss,
ai confianceeeee".
Ne sachant pas très bien quand elle pourrait reprendre l'école, des grèves belges
annoncés le mardi, ma chimio mardi,....bref, finalement, elle a suivi ses cours
en ligne. Comme quoi, il y a toujours une solution à tout. Merci l'école.
« Always look on the bright side of life ». Tout est question
de perception, n'est-ce pas ?
Une 3° chimio....dans un cadre « protocole Covid ». J'ai tout à fait bien respecté mon isolement de 7 jours (cfr. centre d'appel Covid) et donc,
j'étais au poste ce mardi. Ne sachant pas très bien si la chimio aurait lieux,
je contacte l'institut la veille. J'échange avec l'infirmière-coordinatrice qui
n'arrive pas à joindre l'oncologue.
« Si pas de nouvelles plus tard dans
la journée, vous venez comme "normal"...ce que je fais et j'ai très vite
un « au-delà », « stop »,....toujours dans une grande bienveillance.
En fait, en tant que Covidée (même si ma période d'isolement est terminée), l'équipe
m'envoie direct dans une chambre « Covid ».
Au lieu de me rendre dans
les différents services, les différents services viennent à moi....je dois rentrer
par les urgences et ressortir par les urgences. Et ce pendant 28 jours 😲.
Le personnel rentre dans ma chambre en petit bonhomme bleu de la tête au pied,
gants, double masques,...et le sourire. Je vous avoue, j'ai aussi souri... «Eh,
les gars, j'ai juste un Covid qui se termine, un petit rhume,....c 'est tout ».
« C'est le protocole, on n'a pas le choix ».
Vraiment des moments
amusants, autant avec l'infirmière que l'oncologue. Merci à eux pour cet
optimisme à toute épreuve. (la photo est à titre d'exemple. Elle vient du net.
Elle n'est pas à moi. Elle montre la réalité)
En même temps, je suis tout à fait lucide qu'à l'institut un bon nombre d'autres
patients circulent et qui montrent une plus grande fragilité et vulnérabilité. Il est normal
de les proteger. 🙏
Et pour clore cette longue matinée, un taxi médical me reconduit à domicile,
avec un chauffeur congolais tout à fait charmant et optimiste (lui aussi). Le retour s'est
fait au rythme musical congolais. Génial !
Merci aussi à mon ami-accompagnent
du jour, qui je l'espère a pu profiter des échanges avec les différents
intervenants et sourire aussi.
Après toutes mes péripéties, je peux dire que je fais partie des « résistantes ».
Néanmoins, la fatigue prend un peu plus de place que d'habitude et j'essaie de
lui donner un peu d'espace....mais pas trop envie de lui en donner de trop...😉.
Dans la continuité de « tout est dans la perception », cette semaine j'attaque mon programme de revalidation. Je suis en mode « je ne perds pas de temps » et je prends mon physique en main, surtout ma cardio. Pourquoi attendre que les muscles deviennent flasques. Autant être accompagnée professionnellement tout de suite afin que ce corps (un peu étranger en ce moment) puisse directement reprendre le poil de la bête.
La vie va 🙏 (et la vôtre aussi, regardez et observez bien)